La porte du droit

Tout savoir sur ce terme utilisé en justice

Dans le domaine du droit, certains termes sont utilisés par les avocats ou les juristes afin d’énoncer des faits, de désigner des coupables ou de retenir des chefs d’inculpation. Le mot prosélytisme fait partie des jargons très utilisés dans le lexique juridique. terme est étroitement lié à la justice, à la religion ainsi qu’aux droits qu’un individu possède. Dans les faits, le prosélytisme fait partie intégrante du droit de l’Homme reconnu et protégé par la déclaration universelle des droits de l’Homme.

C’est quoi ?

Le prosélytisme possède plusieurs significations selon son contexte sociétal. Le terme passe pour une action, une démarche ou un mode opératoire illégal selon les croyances de certaines ethnies. Il peut, dans des cas extrêmes, passer pour une menace aux yeux d’un peuple. Pour d’autres individus, il s’agit d’un moyen efficace permettant de rallier une personne ou un citoyen à une cause quelconque. Dans ce second cas, le terme fait référence à un procédé verbal plus ou moins agressif servant à faire adhérer un individu à un concept religieux, politique ou social.

Parmi les différentes significations existantes du prosélytisme, la définition du terme varie selon les pratiques d’une société et fonction du domaine où il s’emploie :

Dans le domaine de la justice et du droit

En matière de justice, le prosélytisme se définit comme un droit se rapportant à la liberté d’expression et de religion d’un citoyen.

Le terme présente donc deux définitions :

Le droit d’exprimer sa liberté de religion

Le prosélytisme ici désigne le droit dont un citoyen jouit afin d’exprimer son opinion religieuse sans en être inquiété. Il s’agit d’une liberté d’agir et de manifester ses idées ainsi que ses convictions en matière de religion.

Le citoyen a le droit d’exprimer ses croyances en vue de convertir un individu à sa conviction. En d’autres termes, le prosélytisme devient un moyen de recrutement de nouveaux adeptes. En effet, ayant droit d’exprimer ses convictions religieuses, le pratiquant du prosélytisme religieux use de sa liberté d’expression afin d’amener un citoyen à adhérer à sa foi. Ce dernier emploie généralement des propos et des expressions dit « agressif » afin de rallier le citoyen à sa croyance.

Donc, en matière de droit et de justice, le prosélytisme représente l’agressivité des dires et des propos utilisés par le pratiquant.

Les religions existantes dans le monde considèrent alors le prosélytisme religieux comme étant une menace pour la foi d’un individu. La pratique en elle-même devient manifestement une problématique juridique spécifique. Notons qu’en vertu des textes nationaux et internationaux basés sur les droits de l’Homme stipulent : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses ». Il est également à noter que la déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) défend le droit de tout individu concernant  » Leur liberté de penser, de religion et de conscience ».

Le droit de manifester sa liberté d’expression

Au même titre que le contexte religieux, le prosélytisme représente également l’agressivité utilisée par un individu pour rallier un citoyen à sa cause. Cependant, à contrario du prosélytisme religieux, la personne pratiquante expose des idées concernant ses certitudes ou sa doctrine.

La liberté d’expression permet à chaque individu de dire, de partager ou d’énoncer tous types d’informations et de renseignements sans en avoir la preuve. Lorsqu’un individu éprouve une conviction profonde et démesurée pour son idée ou sa doctrine, alors il s’agit d’une opinion. Cependant, lorsque ce dernier tend à partager et à imposer son point de vue de manière agressive ou oppressante, alors il s’agit du prosélytisme.

Quelques exemples de cas de manifestation du prosélytisme

Dans le contexte non-religieux, le prosélytisme concerne généralement les cas suivants.

  • les individus ayant la certitude de l’existence d’une vie extraterrestre intelligente : ces derniers affirment généralement, avec beaucoup d’hostilité, leurs propos afin de convertir des citoyens leur croyance ;
  • le satanisme extrême : les partisans du culte ou de la doctrine exposent leurs opinions tout en refusant les autres formes de vision. Dans cet exemple, les adhérents au sataniste vont même jusqu’à violenter moralement le citoyen afin que ce dernier adhère à son idée ;
  • l’excès de certitude en des théories du complot : vous l’aurez compris, il s’agit des individus présentant une croyance excessive et inébranlable envers des théories officieuses ou non prouvées. Toutefois, les individus concernés par le prosélytisme sont ceux qui, à défaut de passer pour des insensés, partagent leurs pensées de manière à imposer leur vision.

Une attitude plutôt qu’une liberté d’expression

Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’un contexte religieux ou d’une doctrine, le prosélytisme désigne la brutalité morale exercée par un individu sur un autre en vue de le rallier à son opinion.

En termes de droit et de justice, le prosélytisme apparaît alors comme une liberté d’expression dont jouit chaque citoyen. D’où le fait que le prosélytisme représente une problématique spécifique étudiée par les spécialistes de la jurisprudence.

Néanmoins, d’un point de vue moral, le prosélytisme se présente comme une attitude brutale et agressive lors d’un partage d’idées. Le but étant d’imposer son opinion de manière à ce que l’individu vaincu adhère entièrement aux propos, aux convictions, à la doctrine ou à la foi de son opposant.

Quand est-ce qu’il est utilisé ?

Le terme prosélytisme s’utilise généralement dans les tribunaux ou dans les salles d’audience. Quoique, très peu utilisé, le terme désigne l’ensemble des moyens verbaux employés de manière agressive par un individu afin de recruter, de rallier ou d’engager de nouveaux fidèles.

La brutalité et l’agressivité verbale d’un individu présentant l’attitude typique de prosélytisme tendent, actuellement, à passer inaperçu. Ce qui complique encore plus sa détection.

Le terme n’est pas souvent utilisé, mais sa manifestation physique se rencontre partout. Parmi les différents lieux où cette attitude se manifeste figurent par exemple :

  • les établissements d’enseignement supérieur ;
  • les sectes ;
  • les églises ;
  • les foyers ;
  • dans les écoles militaires.

Origines du terme et du concept

Le prosélytisme vient du latin et du grec. La définition étymologique du mot signifie : « nouveau converti » ou « nouveau venu ». En effet, son origine est intimement liée à une conversion religieuse. Le concept étant que les personnes religieuses développent une attitude visant à convertir les citoyens.

Cependant, le terme se détache de plus en plus du sens religieux et commence à s’étendre sur le contexte social. Le prosélytisme devient alors un terme désignant le zèle ou l’attitude manifestée par un individu à l’égard d’un autre afin de le convertir à ses idées ou à sa doctrine. Il prend alors une connotation péjorative.

Les lois qui utilisent ce terme

Le terme prosélytisme n’est mentionné en aucun cas dans les lois. Néanmoins, le terme est englobé dans certaines lois. On peut notamment citer :

  • l’article 18 de la DUDH qui mentionne que « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. » ;
  • l’article 11 stipule que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi » ;
  • l’article 10 énonce « Nul ne doit être inquiété pour ses opinion
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